Détection et gestion de la châtaigne d’eau dans la ZGIE du Nord 

La châtaigne d’eau (Trapa natans) est une plante aquatique exotique envahissante originaire d’Eurasie. Introduite au Québec à la fin des années 1990, elle s’est progressivement installée sur le bassin versant de la rivière des Outaouais depuis 2008.

On la reconnaît facilement à ses rosettes flottantes aux feuilles dentelées et triangulaires, ainsi qu’à ses fruits formant quatre longs pics. Lorsqu’elle colonise un écosystème, elle s’y reproduit très rapidement, au point de pouvoir remplacer la flore native et former une monoculture en l’espace de quelques années.

Entre 2010 et 2019, le gouvernement du Québec a déployé des efforts de détection et de contrôle sur la rive québécoise de la rivière des Outaouais, ce qui a permis d’arracher plusieurs centaines de rosettes. Entre 2020 et 2022, aucune inspection n’a pu être réalisée dans ce secteur, laissant la possibilité à l’espèce de proliférer.

Depuis 2023, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) mandate l’OBV rivière du nord pour reprendre les efforts de détection dans la zone de gestion intégrée de l’eau (ZGIE) du Nord. Ce projet s’inscrit dans une démarche de contrôle à grande échelle, impliquant plusieurs organismes de bassins versants comme le COBALI, le COVABAR, l’OBV RPNS et le COMABIL.

Objectifs

  • Effectuer une campagne de détection annuelle de la châtaigne d’eau dans ses habitats potentiels de la ZGIE du Nord

  • Procéder à l’arrachage des colonies détectées au mieux des capacités de l’organisme

État de la situation

Au cours des années précédentes, chaque plant de châtaigne d’eau détecté par l’OBV rivière du Nord et ses partenaires a été arraché avant que les fruits ne tombent au fond de l’eau. Ces interventions ont contribué à retirer une centaine de plant, limitant ainsi la prolifération de l’espèce, mais un suivi à long terme demeure nécessaire pour assurer l’efficacité de ces actions.  

En 2025, la campagne de détection a été élargie grâce aux signalements recueillis sur la plateforme Sentinelle. Elle a permis d’identifier plusieurs secteurs déjà fortement colonisés, notamment dans l’aval de la rivière du Nord et certains de ses tributaires, sur les territoires de Brownsburg-Chatham et de Saint-André-d’Argenteuil. Ces zones feront l’objet d’un suivi rapproché et des campagnes d’arrachages devront être organisées au cours des prochaines années afin de réduire la prolifération de l’espèce. 

Parallèlement, un projet d’arrachage a été mené en collaboration avec l’OBV RPNS sur la rivière des Outaouais, ciblant une imposante colonie de châtaigne située en amont de la limite entre les zones de gestions des deux OBV. 

Pour plus de détails, consultez notre plus récent rapport de détection ou la carte interactive du MELCCFP localisant les observations rapportées d’espèces exotiques envahissantes sur le territoire. 

Comment contribuer à limiter la propagation de la châtaigne d’eau

Ce projet est rendu possible grâce à la contribution financière du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.